Pastoralisme et transhumance

Quand les troupeaux traversent Barrême

Le pastoralisme fait partie des plus longues traditions de la région, à l’ouverture de la ligne du chemin de fer, les éleveurs utilisaient le train pour le transport des ovins et du foin.

Lundi 15 juillet 2013 en soirée Barrême a été le témoin, du passage du troupeau de la famille Isnard (Jean Paul, Madeleine, Cécile et Julien de Saint Lions) et de Christel Lafon. Au total, c’est plus de 1800 têtes de bétail qui ont traversé le village. La transhumance estivale (ou transhumance normale), est la montée dans les pâturages d’altitude comme les alpages, les montagnes , des troupeaux originaires des basses plaines .

Jusqu’à présent, elles étaient gardées au Poil (Senez) par Pascal, le berger, à la Barre par Jean Paul et à Boade par Claude. C’est sous la surveillance de Claude, Alexis, Madeleine, Jean-paul et un couple d’amis ravis de l’aubaine, que le troupeau a effectué la traversée pour le grand départ vers les pâturages de Pra-Mouret (Peyrescq) où il prendra ses quartiers d’été.

 

Le troupeau sera alors partagé en deux ; le premier troupeau sera gardé par Marcellin et le deuxième par Pascal, les deux bergers. La traversée s’est effectuée sous le regard de quelques curieux, ravis de découvrir pour certains, cette pratique ancestrale que les normes de sécurité de plus en plus draconiennes risquent de réduire à la portion congrue au bénéfice des transports routiers. Après un arrêt au col des Robines pour souffler un peu, elles arriveront le lendemain à La Colle Saint Michel.

Que restera t’il dans quelques années de cette pratique ancestrale qu’est la transhumance ?

Restera heureusement la transhumance vue par A. Daudet : extrait des Lettres de mon moulin

Il faut vous dire qu’en Provence, c’est l’usage, quand viennent les chaleurs, d’envoyer le bétail dans les Alpes. Bêtes et gens passent cinq ou six mois là-haut, logés à la belle étoile, dans l’herbe jusqu’au ventre…

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